L’homme a joué un rôle moteur dans l’aventure du Minitel en France. Le Minitel est l’un des précurseurs français de l’Internet. Ce service est ensuite tombé en désuétude, cédant la place au Web.
Gérard Théry a joué un rôle moteur dans l’aventure du Minitel en France, indique dans une notice nécrologique l’AFP. Le Minitel est l’un des précurseurs français de l’Internet. Ce service est ensuite tombé en désuétude, cédant la place au Web.
« Ça a été une innovation formidable. Avec tout ce qui était dans le Minitel, logiciels, composants, on aurait pu connaître une aventure extraordinaire et faire un internet européen » indiquait en 2012 cet ancien directeur général des Télécommunications, ancêtre de France Télécom et d’Orange.
Gérard Théry, décédé le 18 juillet à Paris à l’âge de 88 ans, était un polytechnicien. Son fait de gloire, le Minitel, était un terminal cubique donnant accès au vidéotexte. Il était livré gratuitement avec le téléphone, et était financé par l’accès payant à de nombreux service, accessibles via les indicatifs « 36 15 » ou encore « 36 14 ».
En 1996, le Minitel recensait plus de 10.000 fournisseurs de contenus pour 26.000 services actifs
A son apogée, en 1996, le Minitel recensait plus de 10.000 fournisseurs de contenus pour 26.000 services actifs. Neuf millions de terminaux étaient en circulation au début des années 2000. Problème, cette technologie n’a jamais réussi à être exportée en dehors de la France. Et ce alors que via les PC et les modems, l’Internet conquérait la planète.
Le Minitel a définitivement été débranché le 30 juin 2012, 30 ans après son lancement commercial. Au delà d’une culture française des télécommunications peu tournée vers les services commerciaux, une des explications techniques de l’échec du Minitel est son système centralisé, alors que l’Internet repose sur une foule de serveurs redondants. Ce qui en fait une architecture décentralisée souple et modulaire.
Source : ZDNET